La Ferme avicole Benoît Fontaine opte une relève non apparentée

AGRICULTURE. La Ferme avicole Benoît Fontaine a choisi de sortir des sentiers battus en faisant appel à une relève non apparentée pour assurer sa pérennité.

Benoît Fontaine n’a que 50 ans, mais prépare déjà la relève au sein de son entreprise depuis 2018. Une décision d’autant plus sage que ses installations valent aujourd’hui plusieurs dizaines de millions de dollars.

Pour garantir la bonne marche de son entreprise, durant ses absences répétées à titre de président des Éleveurs de volaille du Québec, M. Fontaine a choisi de faire appel à Pascal Monnier, le fils d’un producteur laitier de Saint-Ignace–de-Stanbridge. Ce dernier détient un diplôme en gestion et exploitation d’entreprises agricoles du Cégep de Saint-Jean–sur-Richelieu et travaille au sein du groupe depuis 2014. Il assume aujourd’hui la direction générale de l’ensemble des installations, en plus d’être actionnaire minoritaire de la ferme avicole.

M. Fontaine peut également compter sur Julien Couture, un diplômé en entretien d’aéronefs, qui a décidé de s’investir dans l’aviculture. Celui- a joint les rangs de l’entreprise voilà quatre ans, au début de la pandémie, puis comme associé minoritaire aux côtés de M. Monnier voilà deux ans.

La cession des actifs du Groupe Fontaine à MM. Monnier et Couture devrait s’échelonner sur près de deux décennies. Il s’agira du premier transfert à une relève non apparentée dans l’industrie avicole québécoise.

« Ça aurait été facile de tout vendre à un conglomérat, mais je préfère assurer la pérennité de l’entreprise en confiant les guides à des gens en qui j’ai entière confiance », ajoute le propriétaire majoritaire.

Ce dernier ajoute que la Ferme avicole Benoît Fontaine contribue aux frais fixes d’exploitation des installations des deux jeunes associés afin de leur permettre de capitaliser sur les contingents.

Les trois actionnaires peuvent notamment compter sur les services d’une adjointe administrative de 17 ans d’expérience. Il s’agit de Lorraine Patenaude. Deux travailleurs québécois et six travailleurs guatémaltèques contribuent également aux succès de l’entreprise.