Brome-Missisquoi s’engage vers un avenir plus durable

ÉCONOMIE.  Répondant à l’invitation de la MRC de Brome-Missisquoi, quelque 150 élus, fonctionnaires, attachés politiques, représentants du monde des affaires et intervenants du milieu communautaire se sont livrés à un exercice de réflexion, le 22 avril dernier au Château Bromont, dans le cadre du processus de mise à jour de la planification stratégique régionale 2024-2034.

Cette journée, riche en discussions de toutes sortes, a débuté par un état des lieux présenté par la firme Raymond, Chabot, Grant, Thornton (RCGT) et par une analyse des enjeux critiques auxquels la région doit faire face. Les éléments clés du plan stratégique régional (vision, orientations, objectifs à moyen et à long termes) ont été dévoilés par la même occasion.

On a également profité de ce forum pour dévoiler les résultats des focus groups et du sondage citoyen réalisés au cours de la dernière année pour cerner les besoins et attentes des citoyens, des gens d’affaires et des décideurs publics.

Le conférencier Christian Savard, directeur de l’organisme Vivre en Ville, s’est par ailleurs prononcé sur les éléments clés d’un développement territorial réussi,

sur le pouvoir d’agir des divers partenaires et sur l’importance de l’implication des communautés dans le développement des municipalités.

Les maires et mairesses Sylvie Beauregard (Cowansville), Lucie Dagenais (Frelighsburg), Louis Villeneuve (Bromont) et Daniel Tétrault (Notre-Dame-de-Stanbridge) ont par la suite fourni à l’auditoire quelques exemples concrets de collaboration intermunicipale.

Un panel réunissant trois acteurs clés de Brome-Missisquoi a finalement permis de discuter des défis liés à la collaboration et à l’engagement.

Quelques réactions

Le maire de Farnham et préfet de la MRC, Patrick Melchior, a visiblement apprécié le sérieux de la démarche et la contribution enthousiaste des divers participants.

« Ce forum constitue un moment clé de réflexion en nous permettant de partager nos idées sur l’avenir de la région. C’est avec des échanges constructifs comme ceux-là que nous serons en mesure de créer, tous ensemble, un plan stratégique solide et inclusif », indique-t-il.

Ce dernier insiste également sur l’importance de « se servir de la force des uns pour pallier aux faiblesses collectives ».

« Tout le monde fait partie de la solution. D’où l’importance, pour chacun d’entre nous, de mettre l’épaule à la roue », ajoute M. Melchior.

Le jeune entrepreneur et ancien conseiller municipal Philippe Mercier abonde dans le même sens.

« Pour les entrepreneurs, les temps sont difficiles, mais on ne peut pas se contenter d’espérer et attendre que les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Il faut s’impliquer et travailler ensemble, unir nos forces », insiste-t-il.

Le maire de Notre-Dame-de-Stanbridge et préfet adjoint de la MRC, Daniel Tétrault, appelle les municipalités à une plus grande collaboration.

« Il serait important que chaque municipalité établisse ce qu’elle peut faire pour elle-même et pour l’ensemble de la MRC tout en acceptant de déléguer à d’autres les responsabilités dont elle n’est pas en mesure de s’occuper. Chaque municipalité est différente et il faut utiliser cette diversité comme une force au profit de l’ensemble de la région », explique-t-il.

Pour la directrice générale de la MRC et du CLD, Mélanie Thibault, la planification stratégique est un exercice rigoureux, mais nécessaire pour travailler de façon efficace et obtenir les résultats espérés.

« Ça prend du temps et des efforts pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixés. Et, du temps, personne n’en a à revendre. Il faut donc l’utiliser à bon escient en s’attaquant à des enjeux spécifiques. Il faut rester dans le concret au lieu d’essayer de toucher un peu à tout », résume-t-elle.

 

Huit enjeux prioritaires

. Nombre insuffisant de travailleurs disponibles

. Pénurie de logements pour répondre aux besoins

. Hausse de la demande pour les services publics

. Capacité des municipalités à combler les demandes

. Hausse de la demande en eau et en énergie

. Maximisation des retombées économiques

. Manque d’alternatives à l’automobile

. Conservation des milieux naturels face aux changements climatiques