Projet Bienvenue au monde: de nouveaux parents exposent leurs œuvres

ART. La bibliothèque Gabrielle-Giroux-Bertrand accueille l’exposition du projet Bienvenue au monde, qui a rassemblé à travers ses trois éditions une vingtaine de parents dans le cadre d’ateliers d’arts visuels ou littéraires en lien avec la parentalité.

« Bienvenue au monde, ce sont des ateliers artistiques qui ont été faits pour des parents de bébé de prime abord et maintenant de jeunes enfants, décrit d’entrée de jeu l’instigatrice du projet et artiste, Édith Cambrini. C’est l’ensemble des œuvres qui ont été réalisées depuis 2021 qui y sont. On y retrouve des œuvres sous forme de collage, de dessins spontanés, des lettres et de l’aquarelle et photo. »

L’exposition se tient en quelque sorte en deux temps. Les plus jeunes sont invités à aller la visiter puisque des œuvres à leur hauteur d’yeux sont installées sur les murs, comme d’autres œuvres un peu plus haut, permettant à toute la famille de voir ce que les parents ont pu faire durant les ateliers de Bienvenue au monde.

« C’est pour ça qu’on l’appelle La grande et petite exposition, indique Mme Cambrini. En arts visuels, souvent, il y a des expositions qui s’adressent à un public adulte, alors que là, on veut que les enfants puissent voir ce qui a été créé. J’entendais d’ailleurs la réaction de certains enfants un peu plus tôt. »

Les cinq ateliers ont réuni des parents qui n’avaient pas nécessairement d’expérience dans l’art.

D’ailleurs, Mme Cambrini indique que l’aspect artistique des ateliers est important, mais les discussions et les échanges entre les participants le sont d’autant plus.

« Un des objectifs aussi au départ, si on se ramène à la pandémie, c’était de créer une certaine forme de rituel pour les parents, qui n’ont pas pu vivre par exemple les showers ou les visites à la maison de la famille. Ensuite, il y a tellement eu une forte appréciation qu’on s’est dite qu’on allait continuer. Le matériel était tout à fait adaptable, même sans le contexte de la COVID. »

« Les parents vivent des réalités très particulières et n’ont pas beaucoup d’espaces pour partager à ce sujet-là, ajoute-t-elle. Des espaces de création, il y en a peu aussi. »

« Ça me permettait une fois par semaine d’avoir deux heures pour moi avec d’autres qui ont vécu la même chose, la même réalité, a témoigné Marie-Ellen Desrosiers, une des participantes. On avait également dans notre cohorte un papa. C’était plaisant d’avoir son point de vue et de voir que ce n’est pas juste une question de sexe et qu’on vivait tous la même chose un peu. »

« On est chanceux à Cowansville, la communauté est tissée serrée, a déclaré de son côté Sophie Bolduc, une autre participante. De faire venir des gens ici et de valoriser la culture, c’est gagnant pour tout le monde. »

Plusieurs thèmes sont abordés au cours des ateliers, que ce soit les questions identitaires ou les valeurs familiales.

Un recueil des œuvres de chacune des cohortes est réalisé permettant d’immortaliser le projet.

L’exposition sera disponible jusqu’à la mi-juillet.

Bienvenue au monde poursuivra sa mission cette année encore, entre autres, grâce au financement de la MRC via le Pacte Brome-Missisquoi, la Ville de Cowansville, la Fondation de l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins et le ministère de la Culture puis l’appui de commerçants locaux.