Cinquante pièces remarquables en vedette au Musée Missisquoi
Cinquante objets remarquables de la collection du musée Missisquoi sont exposés cet été pour marquer les cinquante ans d’histoire de l’institution.
Les pièces sont tirées d’une collection impressionnante contenant 25 000 artefacts témoignant du passé de la région depuis sa colonisation vers 1870.
En présentant ses objets les plus prisés, le musée nous faire revivre les grands épisodes de l’histoire des derniers siècles en passant par l’arrivée des loyalistes, la guerre de 1812, le raid des fenians, les rébellions des patriotes et la Grande Guerre.
Dans la salle d’entrée du musée trône une robe de mariée confectionnée en 1846 pour Amy Thomas et qui sera portée six ans plus tard par Maria qui, après le décès de sa sœur, épousa le même homme.
Parmi les artefacts les plus anciens du musée, un coffre en chêne sculpté qui daterait de 1740 et qui a accompagné Mme Edwin Hall en quittant l’Écosse en 1820 pour immigrer au Canada.
Une des pièces en vedette est le tambour de 1837 dont a joué au combat Traver Van Vliet lors de la bataille d’Odelltown (Lacolle) contre les patriotes. Il porte l’inscription en français: «Dieu et mon droit», devise de la monarchie britannique.
L’attention des petits comme des grands sera attirée par la maison de poupées Pickering de 1900. Elle a été fabriquée à la main au Vermont et est entièrement meublée. Un peu plus loin se trouve exposée la poupée Bessie de Minnie Lamkin de 1850 avec sa tête de porcelaine, son corps en tissu et ses bras en peau de chevreau.
Une des pièces les plus originales exposées dans la même salle est la boîte en fer du faussaire contenant des plaques d’impression et des outils servant à produire de faux billets.
D’autres artefacts rappellent l’arrivée des immigrants européens comme la valise de l’Irlandais James Mc Corkill qui immigra à Farnham en 1814 ou encore une lettre datée de 1883 du caporal Robert Mc Kee encourageant son frère Thomas vivant en Irlande à traverser l’Atlantique.
La plus belle des pièces est un alto dont a fait l’acquisition à Boston, en 1863, John Malcolm Sager de Pigeon Hill. L’instrument vient sans doute d’Allemagne et aurait été produit avant 1760. Les cordes de l’alto sont faites à partir d’intestins de mouton.
Un autre objet surprenant est le chapeau Stetson de la guerre des Boers portant sur ses rebords les noms de batailles livrées. Il appartenait en 1902 à Augustus Edward Barber et distinguait les soldats canadiens déployés en Afrique du Sud.
Première Guerre
En ce centenaire de la Première Guerre mondiale, le conflit et ses conséquences funestes sont rappelés. Une grosse médaille de bronze connue comme «le sou de la veuve» ou «le sou du disparu» y est exposée. Elle avait été remise à la mère de Frederick McCrum enterré en France.
À l’étage du musée, un présentoir met en valeur d’autres objets reliés à cette guerre, dont un casque dur et des plaques d’identité du soldat Edwin Esty Stowe. Quant à la boîte de Noël 1914 en laiton portant le monogramme royal, elle avait été envoyée à chaque soldat britannique combattant en France et en Belgique. Elle contenait du tabac, une photo de la princesse Mary et une carte de sa part.
Un peu partout dans le musée sont répartis les autres objets en vedette cette année et qui évoquent la vie et les coutumes d’époque. Repérez la trousse à communier du révérend Hubbard de 1790 et le châle de la princesse Salm-Salm. Avant de quitter, portez attention au présentoir sur la présence d’esclaves noirs dont les corps seraient enterrés en un lieu appelé Nigger Rock, à Saint-Armand.
Le musée est aménagé dans le moulin Cornell, à Stanbridge East. Pour plus d’information: www.museemissisquoi.ca .