Le salaire minimum augmentera de 7% en mai

TRAVAIL. Les personnes qui travaillent au salaire minimum verront leur rémunération croître de 1$ l’heure le 1er mai prochain. Cette augmentation de 7,02% est la plus importante à survenir depuis l’année 1995.

En mai, le taux général du salaire minimum au Québec passera à 15,25$. Il est actuellement de 14,25$. Avec cette augmentation salariale décrétée, une personne qui travaillera 40 heures par semaine au salaire minimum aura une rémunération hebdomadaire de 610$. Cela représente annuellement des revenus avant impôt de 31 720$.

Pour leur part, les salariés rémunérés au pourboire verront le salaire minimum payable augmenter de 0,80$. Il s’établira à 12,20$. Quant aux personnes affectées exclusivement à la cueillette de framboises ou de fraises, le salaire minimum sera respectivement de 4,53$ (+0,30$) et de 1,21$ (+0,08$) du kilogramme.

Le gouvernement du Québec mentionne que cette augmentation du salaire minimum bénéficiera à 298 900 personnes dans la province, dont plus de la moitié (164 100) sont des femmes. L’an dernier, le nombre de travailleurs œuvrant au salaire minimum était estimé à 301 100.

Historique

Cette nouvelle hausse du salaire minimum «permettra de maintenir, pour la période 2023-2024, la cible d’un ratio de 50% entre le taux général du salaire minimum et le salaire horaire moyen tout en tenant compte de l’évolution du contexte économique», écrit le ministère du Travail dans un communiqué de presse.

L’an dernier, la hausse du salaire minimum de 0,75$ représentait une variation de 5,56%. Il faut remonter à 1995 pour trouver une augmentation plus importante que celle qui vient d’être annoncée. Cette année-là, la rémunération horaire minimale était passée de 6$ à 6,45$. Cela équivalait à une hausse de 7,5%.

Réactions

Certains observateurs sont d’avis que la facture liée à la hausse sera refilée aux consommateurs. Plusieurs restaurateurs sont notamment de cet avis.

Le ministre du Travail, Jean Boulet, affirme, dans un communiqué de presse, que le contexte économique actuel nécessite que des gestes concrets soient posés afin d’améliorer le pouvoir d’achat des personnes à faible revenu tout en respectant la capacité de payer des petites entreprises, surtout en région.

«Je suis convaincu que la hausse du salaire minimum fait partie de ces initiatives et qu’elle favorisera la participation des Québécoises et des Québécois au marché du travail pour ainsi contrer le fort taux de postes vacants qui demeure actuellement», ajoute le ministre Boulet.

La révision annuelle des taux de salaire minimum a pour objectif de faire évoluer le salaire minimum de manière équilibrée et raisonnable pour que les salariés travaillant à ce taux soient mieux rémunérés, sans nuire à la compétitivité des entreprises et à l’emploi, souligne le gouvernement du Québec.