«La vente de F. Ménard me désole un peu» – Sylvain Charlebois
ÉCONOMIE. Sylvain Charlebois, professeur à la faculté de management et d’agriculture de l’Université Dalhousie à Halifax, admet que la vente des actifs de F. Ménard à Olymel lui fait «un petit pincement au cœur».
Natif de Farnham, M. Charlebois a même travaillé chez cet important employeur d’Ange-Gardien durant les vacances scolaires de 1985. Il avait alors 15 ans.
«La vente de F. Ménard me désole un peu, car j’ai vu l’entreprise grandir au fil des ans», indique-t-il, lors d’une entrevue téléphonique.
Ce spécialiste en distribution et politiques alimentaires soutient cependant qu’il s’agit d’un mal nécessaire.
«Olymel se positionne comme chef de file dans l’industrie porcine et sa croissance passe notamment par de nouvelles acquisitions. Ça lui prend ça pour rester compétitif sur la scène mondiale», explique-t-il.
Ce dernier ajoute que le rachat des petites entreprises par des entreprises de plus grandes tailles est un phénomène mondial auquel il faudra s’habituer.
M. Charlebois signale que les liens avec l’Asie sont importants pour Olymel et rappelle que F. Ménard s’est bien positionné sur le marché japonais «en offrants des produits sur mesure».
Le Farnhamien d’origine se fait par ailleurs rassurant sur les risques de pertes d’emplois associés à la vente des actifs de F. Ménard.
«Olymel est consciente de l’importance des emplois en région et on peut penser qu’elle va faire très attention de ne pas compromettre le développement économique d’Ange-Gardien et des municipalités voisines», poursuit M. Charlebois.