Isabelle Charest l’emporte haut la main
POLITIQUE. La députée sortante, la caquiste Isabelle Charest, a gagné son pari : elle retournera à l’Assemblée nationale comme représentante de la circonscription de Brome-Missisquoi.
À 22 h 30, Mme Charest détenait près de 10 000 voix d’avance sur son plus proche poursuivant, Alexandre Legault de Québec solidaire. Elle avait à ce moment un peu plus de 45 % des suffrages.
Celle qui occupait le poste de ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine s’est dite soulagée et heureuse de pouvoir représenter à nouveau les citoyens de la région pour les quatre prochaines années.
« La différence d’avec 2018, c’est qu’étant déjà en poste, ayant une équipe qui est là aussi, il y avait une pression supplémentaire, a-t-elle déclaré quelques minutes après que sa réélection soit confirmée par les médias nationaux. J’avais l’impression que si je n’étais pas réélue, je laissais tomber un peu mon équipe et je laissais un peu tomber mon parti. Je suis très fière des résultats, très fière de la campagne qu’on a menée, très fière de ma gang qui a travaillé fort. »
Mme Charest a rappelé quelques dossiers qui retourneront sur son bureau dans les prochains mois.
« Les enjeux d’eau, on est déjà sur le dossier avec une table de travail, a-t-elle relaté. La pénurie de main-d’œuvre, on a fait un sommet économique où on a parlé de tout ça, le logement, également. Je suis déjà au fait de ce qui est problématique. Il y a les places en service de garde aussi. »
POPULATION EN HAUSSE
La députée sortante réélue devient donc la représentante de la circonscription avec le plus d’électeurs inscrits au Québec, avec 66 705 citoyens ayant le droit de vote, près de 3 000 de plus que la deuxième plus populeuse, Richmond.
« On a 12 000 électeurs de plus dans le comté en quatre ans, a-t-elle fait remarquer. Ça, évidemment, ça se traduit par une surcharge sur les services et ça ne se traduit pas nécessairement en main-d’oeuvre. Beaucoup de gens sont venus de Montréal pour faire du télétravail et ils veulent des services. »
MANDAT FORT
Au moment de mettre sous presse, 88 candidats de la Coalition avenir Québec avaient été élus ou étaient en avance dans la province, soit 12 de plus qu’à la dissolution de la chambre.
« C’est un gage de confiance énorme, a-t-elle déclaré. On a traversé une crise sans précédent. Je pense que la façon dont a géré cette crise-là fait en sorte que les gens nous ont fait confiance. Au sortir de cette crise-là, il y a des enjeux, l’inflation entre autres. Tous nos services ont été mis à rude épreuve, la santé par exemple, il y a des enjeux de santé mentale également. »