CED-LO fait le plein de contrats, mais est toujours à court de personnel
AFFAIRES. Après une année 2020 particulièrement difficile, en raison de la pandémie et de la baisse du prix du plastique, l’entreprise CED-LO a réussi à retrouver sa vitesse de croisière, l’an dernier, mais opère toujours sur deux quarts de travail, au lieu de trois, en raison d’un manque de personnel.
«Nos 20 employés travaillent de jour et de soir, sur trois lignes de production. Avant de repartir le quart de nuit, il nous faudra pourvoir les quatre postes actuellement vacants», indique le propriétaire, Marc Legault.
Ce n’est pourtant pas l’ouvrage qui manque, l’entreprise de Farnham ayant des commandes pour plus de douze mois à l’avance.
Valorisation des plastiques
Depuis son implantation dans les anciennes installations de la Collins & Aikman, en janvier 2015, CED-LO a connu une progression constante et est aujourd’hui considéré comme un véritable leader dans la valorisation des matières plastiques.
Cette entreprise, spécialisée dans la granulation et le lavage des gros plastiques (chaudières, barils, palettes), dispose d’une surface de travail de 40 000 pi2 et d’un entrepôt de 60 000 pi2.
Son usine de la rue Collins produit 200 000 kilos de flocons de plastique par mois (2,4 millions de kilos par an) qui entrent dans la fabrication des jouets, tuyaux, chaudières, bacs roulants et autres objets usuels.
La chaîne de production de CED-LO a été conçue de A à Z par le propriétaire, avec l’aide de deux mécaniciens d’expérience et de quelques sous-traitants.
«Nos investissements des sept dernières années à Farnham totalisent près de 2 M$», précise M. Legault.
Une deuxième entreprise
La conjointe de Marc Legault, Annie Parent, qui travaille chez CED-LO depuis cinq ans comme directrice administrative, a décidé de se lancer en affaires à son tour en 2020.
Son entreprise, Poly-Dens, se spécialise dans la densification du film d’emballage, des résidus de production et des retailles de couches pour bébé.
«Quand la Chine a mis fin à l’importation de plastique usagé en provenance du Canada, nous avons vu là une opportunité et avons décidé de diversifier nos opérations en remettant au goût du jour des technologies datant d’une quinzaine d’années. La création de Poly-Dens nous a également permis de valoriser certains résidus de production de CED-LO)», explique M. Legault, qui agit comme directeur technique au sein de la nouvelle entreprise.
Poly-Dens produit actuellement 180 000 kilos de billes de plastique par mois (2 millions de kilos par an), mais prévoit augmenter sa production à 250 000 kilos par mois – et peut-être même davantage – d’ici la fin de 2022.
«Si tout va bien, Poly-Dens devrait être en mesure d’acquérir une deuxième machine dans les douze prochains mois. Un investissement de l’ordre de 200 000 $ à 300 000 $ qui viendra s’ajouter à l’investissement initial de 600 000 $», signale M. Legault.
L’entreprise dispose d’une surface de travail de 40 000 pi2 et a recours aux services de six employés. Quatre autres postes restent à pourvoir.
Un 3e projet dans les cartons
Marc Legault, qui possède plus de 25 ans d’expérience dans le recyclage et la transformation du plastique, n’entend pas s’arrêter là et planche actuellement sur un autre projet qui devrait entraîner la création de 20 emplois supplémentaires sur le territoire de Farnham.
«Je ne peux pas vous en dire davantage pour le moment, car j’attends le feu vert de mes partenaires d’affaires, mais une annonce à ce sujet est prévue pour avril prochain», affirme le quinquagénaire, d’un ton enthousiaste.