Un camion-citerne accidenté à l’origine d’une intervention risquée sur la 235
SÉCURITÉ. La route 235 a été fermée à la circulation automobile pendant une quinzaine heures et de nombreux secouristes ont été mis à contribution lors de l’accident du camion-citerne survenu le 14 août dernier entre le chemin Leblanc et la rue des Écureuils. Voici un bref retour sur ces événements.
Le conducteur a perdu la maîtrise de son véhicule et a heurté un poteau d’Hydro-Québec vers 6h45. L’homme a été éjecté de l’habitacle et a dû être conduit à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins pour y traiter des blessures mineures.
Le service de sécurité incendie de la Ville de Farnham a mobilisé une équipe de onze pompiers et a pris soin de sécuriser les lieux en attendant les renforts. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques a également dépêché une équipe sur place.
Le chef de la brigade, Mario Nareau, a notamment fait appel au Groupe Hénault – une entreprise de Cowansville spécialisée en services environnementaux – pour la gestion des produits pétroliers. Pas moins de 2 000 litres d’essence et 16 000 litres de diesel étaient emprisonnés dans les cinq compartiments du camion-citerne. Ces liquides, hautement toxiques pour l’environnement, risquaient de se répandre dans la nature.
Les services de la firme MD-UN, de Saint-Jérôme, ont également été retenus pour le perçage des réservoirs et le pompage des produits pétroliers inflammables. Le retrait de l’essence et du diesel a nécessité près de quatre heures, soit 45 minutes par réservoir.
«Le camion était couché sur le côté. Il a donc fallu vider le véhicule de son contenu avant de le redresser, de manière à prévenir tout déversement important», explique M. Nareau.
Les pompiers ont assuré la protection des travailleurs et du camion accidenté avec de la mousse de classe «B» durant toute la durée de cette opération.
«Nous avons également appliqué un agent formant un film flottant (AFFF) sur le sol et dans les cinq réservoirs du camion afin d’éviter la propagation des vapeurs», ajoute le directeur du service de sécurité incendie.
Grâce à ces mesures, le déversement de produits pétroliers a pu être circonscrit en bonne partie (1 600 litres d’essence et diesel sur un total de 18 000 litres).
Le personnel d’Hydro-Québec a été en mesure d’installer un nouveau poteau électrique aux alentours de 21h.
Lors du départ des pompiers, vers 23h, une équipe s’affairait toujours à nettoyer le sol afin d’éviter une contamination de la nappe phréatique.