Santé des lacs: les ministres Bibeau et St-Onge en mode consultation
ENVIRONNEMENT. Les députées-ministres Pascale St-Onge et Marie-Claude Bibeau tenaient récemment une rencontre de consultation avec une soixantaine de représentants d’associations de lacs et d’élus municipaux des Cantons-de-l’Est.
Les deux représentantes du gouvernement Trudeau ont d’abord fait le point sur le dossier de la navigation de plaisance avant d’ouvrir la discussion sur les espèces exotiques envahissantes.
Navigation sur les plans d’eau
En 2016, la ministre Bibeau a répondu à l’appel des associations de lacs de la région en prenant l’engagement de tout faire pour donner les moyens aux gouvernements de proximité de règlementer la navigation sur leurs plans d’eau. Cette démarche a reçu l’appui de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM).
La première phase, qui consistait à simplifier le Guide des administrations locales en vertu du Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments (RRUB), s’est achevée en 2019.
La deuxième phase est en cours et propose des améliorations règlementaires, et éventuellement législatives, qui doivent offrir aux municipalités un coffre à outils règlementaires auquel elles auraient accès en fonction des caractéristiques de leur plan d’eau (grandeur, profondeur, etc.).
«Il est vraiment important que les plaisanciers prennent conscience de l’importance de laver leur embarcation lorsqu’ils changent de plan d’eau et que les municipalités puissent exercer un contrôle. L’engagement de Québec est maintenant nécessaire puisqu’il s’agit de déléguer certains pouvoirs fédéraux aux municipalités», a expliqué la représentante du comté de Compton-Stanstead.
Espèces exotiques envahissantes
Pascale St-Onge a pris le relais en animant la consultation sur les espèces envahissantes. Avant de revenir en assemblée plénière, les participants ont d’abord été invités à travailler en équipe afin d’identifier les enjeux ainsi que les solutions concrètes qui pourraient être portées par leurs élus.
On retient de ces discussions l’importance d’investir dans la recherche et le partage des connaissances, de resserrer la règlementation, notamment à l’égard de la navigation, du nettoyage des embarcations et de la vente des espèces exotiques. On insiste également sur la pertinence de donner les moyens aux municipalités et aux organismes environnementaux de prévenir la propagation et de réagir le cas échéant.
«Les espèces envahissantes aquatiques représentent un véritable enjeu pour nos lacs et cours d’eau dans Brome-Missisquoi. En discutant avec mon homologue de Compton-Stanstead, on s’est vite aperçu que les mêmes problématiques revenaient constamment. C’était donc important pour Marie-Claude et moi de rencontrer les associations et les municipalités qui ont à jongler avec cet enjeu environnemental. Je suis extrêmement satisfaite de notre rencontre, elle nous a permis de maximiser nos ressources et de consolider les efforts déployés par nos deux bureaux», a souligné la députée de Brome-Missisquoi.