École JJB: une édition bien spéciale pour Secondaire en Spectacle
Par Marion Fauchon-Lanthier et Clara Chenier – Collaboration spéciale
ARTS. En mars dernier, à l’école Jean-Jacques-Bertrand, nous avons pu assister à un événement qui sortait de l’ordinaire. En effet, cette année, à cause de la pandémie mondiale en cours, Secondaire en Spectacle (SeS) a été diffusé sur Internet. Pour l’occasion, nous avons posé des questions à des élèves participants et à des adultes responsables de ce spectacle. Voici ce qu’ils avaient à vous dire.
Mélissa Raymond et Gabriel Bienvenue, les deux organisateurs de SeS, se sont donnés beaucoup de mal pour que la dixième édition de cette tradition puisse avoir lieu. Lorsque nous leur avons demandé le temps qu’ils ont passé pour la préparation, ils nous ont répondu qu’ils y mettent beaucoup d’énergie. Mélissa commence à en parler dès octobre et cela se termine lors du rendez-vous Panquébécois, le printemps suivant. Avec tout le travail qu’ils ont à faire, lors d’une année normale, cela représente environ 150 heures. Cette année, avec la situation que nous traversons, cela représentait environ 80 heures de travail.
Gabriel nous précise que l’équipe d’adultes qui organisait le spectacle a dû rester à l’école tous les soirs de la semaine précédant la diffusion du spectacle. L’événement commence au niveau de l’école, pour continuer avec la tenue de régionaux auxquels les lauréats de l’école sont présents. Si les jeunes de l’année sont choisis pour continuer, ils participent au rendez-vous Panquébécois, comme dit plus haut. Malgré la quantité de temps et de travail que cela représente, plusieurs raisons les font continuer de se donner à fond. Parmi celles-ci, le désir de s’investir pour les élèves et de faire rayonner la culture et les arts de la scène, nous disent Mélissa et Gabriel.
Coachs et techniciens
Nous parlons des organisateurs depuis tantôt, mais ils ne sont pas les seuls à avoir donné de leur énergie pour le bon fonctionnement de ce projet. Il y avait aussi des coachs et des techniciens (les techniciens étant autant des adultes que des élèves). Par exemple, Stéphanie Desmarais St-Onge, enseignante à l’école, a décidé de s’impliquer en tant que coach et a eu la chance d’aider plusieurs élèves avec leurs numéros pour avoir le meilleur rendu final lors du Jour-J. Son travail consistait à accompagner et à donner des conseils, faire des ajustements aux numéros des élèves pour ce grand jour. Par contre, ce sont les principaux intéressés qui décidaient de prendre les conseils ou pas.
De plus, Richard Van De Meulebroocke, l’un des nombreux techniciens, a répondu à notre question: comment est-ce que Secondaire en Spectacle a pu avoir lieu malgré la Covid-19 ? Ils ont dû s’adapter pour plusieurs choses et ils ont eu le droit a de l’aide de la Production VPC Inc. Devoir filmer les numéros et les remerciements ainsi que de vérifier la qualité visuelle et sonore a demandé beaucoup plus de temps que faire un spectacle en vrai. Ensuite ils devaient envoyer la vidéo finale complète aux juges pour que ces derniers puissent donner leurs verdicts finaux. Les adultes étaient en charge, avec l’aide des jeunes organisatrices, de faire la publicité de cet évènement. Comme vous le savez tous, la Covid les a obligés à respecter la distanciation et les mesures sanitaires. Cela qui représentait beaucoup de travail: désinfecter les microphones et les instruments de musique, se placer sur scène avec la distance nécessaire pour tous les gens présents pour ce grand projet, etc. Ils ont dû travailler dans une circonstance inhabituelle, que ce soit pour les élèves autant que pour les adultes.
Troisième participation
Nous avons aussi eu l’occasion de questionner Laurie Bégin, finissante, qui participait pour la troisième fois à SeS. Cette année, elle était maître de scène et elle faisait un numéro d’art dramatique. Elle nous a mentionné que pour elle, être maître de scène était un rôle trop important pour lui donner, maladroite comme elle est. Pourtant, elle a rempli les attentes à merveille. Elle nous a avoué être honorée que Mélissa lui ait donné cette opportunité. Toutefois, elle nous a dit qu’elle n’était pas angoissée de faire son numéro devant des gens, car ils ne voient pas la “vraie elle”. Ils voient plutôt le personnage qu’elle joue. Elle n’avait donc pas peur du jugement des autres. Son monologue lui vient d’un cours d’art dramatique qu’elle a fait en 4e secondaire. Elle l’a écrit elle-même, voulant briser un sujet tabou: la prostitution. Évidemment, à cause des familles et de la possibilité d’enfants regardant le spectacle, elle a dû le changer un peu pour que le sujet convienne à tous les âges. Par contre, de grandes lignes de son texte original y étaient.
Nous croyons que toutes les personnes ayant participé à la tenue de cette tradition malgré la situation actuelle méritent de grandes félicitations. Cette année, malgré les performances de grande qualité, aucun numéro de Jean-Jacques-Bertrand n’a réussi à se tailler une place au rendez-vous Panquébécois. Peut-être aurons-nous plus de chances durant les années prochaines!
Note: Les auteures de l’article, Marion Fauchon Lanthier et Clara Chenier, étudient en secondaire 2 à l’école JJB. Elles agissaient à titre de journalistes pour l’édition 2020-2021 de Secondaire en Spectacle.