Commerces non essentiels: une réouverture qui réjouit les gens d’affaires de Farnham
AFFAIRES. La réouverture des commerces non essentiels est accueillie avec enthousiasme par les gens d’affaires de Farnham et par les consommateurs qui ont dû changer leurs habitudes en raison de la pandémie.
Les commerçants ne l’ont pas eu facile au cours des onze derniers mois. Les plus malchanceux ont carrément perdu une année alors que plusieurs autres ont vu leurs ventes baisser de façon significative. Et, comme toujours, il y a des cas d’exception.
Une année perdue
Quand on prend de ses nouvelles, le propriétaire d’Acoustix Québec affirme que la santé est bonne, mais que <@Ri>le moral est à terre<@$p>.
«Mon établissement est fermé à 99 % depuis mars 2020. On est ouvert sur appel pour des soumissions ou de l’information. On a bien quelques commandes de la Municipalité de temps à autre, mais rien de plus. Le mois dernier, je dois avoir vendu pour à peu près 50 $», résume Robert Goyette.
La situation n’est guère plus rose pour le Théâtre des Tournesols, dont il est également propriétaire.
«On passe notre temps à reporter les dates des spectacles. Ça n’a rien de très réjouissant», ajoute-t-il.
Les clients du télétravail
Josée Mailloux, propriétaire de la Papeterie Coupal, a fermé boutique lors de la première vague de COVID-19 pour finalement s’apercevoir que son commerce répondait aux critères d’un service essentiel.
L’établissement est donc demeuré ouvert durant toute la deuxième période de confinement imposée par le gouvernement Legault, mais a dû réduire ses heures d’ouverture et mettre à pied deux employés.
«Il y a eu une baisse importante au niveau des clients sur la route, mais beaucoup de gens sont en télétravail et se présentent à la boutique pour faire provision de cartouches d’encre et de papier à imprimante», précise Mme Mailloux, qui accueille la réouverture des commerces non essentiels avec grand soulagement.
Approvisionnement des industries
Le propriétaire de Chaussures LG, Guy Jodoin, vit une situation un peu différente. Son magasin a fermé ses portes à la clientèle régulière pendant six semaines, soit du début janvier au 8 février, et ses deux employés ont été mis au chômage sur une base temporaire.
«Janvier est normalement un gros mois pour les ventes de bottes d’hiver, mais, cette année, on a dû faire une croix dessus. Il reste à espérer qu’on pourra se reprendre lors des trois dernières semaines de février», indique le propriétaire.
M. Jodoin et son épouse ont cependant continué à desservir leur clientèle d’affaires sur rendez-vous, car la vente de bottes et chaussures de travail est considérée comme un service essentiel, même en période de pandémie.
«Nous approvisionnons une cinquantaine de commerces et industries. Ça représente 40 % de notre chiffre d’affaires», signale le principal intéressé.
Forte demande pour les vélos
Les boutiques de sport ont connu un gros été, mais un automne et un hiver plus difficiles.
«Nous avons pratiquement écoulé toutes nos raquettes à neige et nos skis de fond. Les ventes de skis alpins ont été correctes, mais sans plus. Comme les stations de ski doivent limiter le nombre de clients en raison de la pandémie, certains skieurs ont décidé de reporter la pratique de ce sport à l’année prochaine», explique Mathieu Allard, copropriétaire de Dimension Sport.
Ce dernier ajoute que l’annulation de la saison de hockey a fait mal à son entreprise, car la vente de ce type d’équipements représente une grosse partie de son volume d’affaires.
Beaucoup d’inconnues planent par ailleurs sur la prochaine saison de vélo.
«La demande pour les vélos n’a jamais été aussi forte, mais les usines de production peinent à fournir. Je m’attends à recevoir le tiers de mon inventaire dans les prochaines semaines. Les autres arrivages de vélos vont sans doute s’échelonner tout au long de l’été. Les clients qui recherchent un modèle en particulier devront s’armer de patience», poursuit M. Allard.