Une année chargée pour la MRC et le CLD de Brome-Missisquoi
BILAN. Les acteurs de la MRC et du CLD de Brome-Missisquoi n’ont pas lésiné sur le travail cette année. La pandémie n’est pas nécessairement venue contrecarrer les plans sur les dossiers qui étaient déjà sur les tables à donner, mais elle a plutôt donné du pain sur la planche.
«La pandémie est devenue omniprésente dans nos actions, a déclaré le préfet de la MRC de Brome-Missisquoi, Patrick Melchior. La MRC a continué de rouler grâce à nos cadres et nos professionnels qui ont travaillé très fort. Au niveau du fonctionnement et des avancées de la MRC, il a fallu s’adapter. Il y a de gros dossiers qu’on a traités quand même et je dirais que la pandémie a peut-être même provoqué certains dossiers.»
«Qui dit crise dit leader, a ajouté le directeur général de la MRC et du CLD, Robert Desmarais. À partir du moment que le CA de la MRC s’est adapté, il y avait des réunions aux trois ou quatre jours. Les maires du CA de la MRC se réunissaient pour voir comment on allait s’adapter en fonction de la situation qui évoluait rapidement, comment on va développer l’achat local, aider les personnes vulnérables, aider les entreprises. C’était une adaptation continuelle.»
Même si l’année a été ponctuée par beaucoup de télétravail, la pandémie aura permis d’instaurer de nouvelles pratiques.
«Même après la pandémie, il y a des façons de faire qu’on va garder. Pourquoi? Parce que s’il y arrive une autre pandémie, on sera efficaces et efficients», a affirmé M. Melchior en ajoutant du même souffle que les premières rencontres en personne vont faire du bien.
Internet haute vitesse
L’un des dossiers majeurs est sans contredit le branchement à internet haute vitesse.
Alors que dans les dernières années, le dossier semblait avancer à pas de tortue, les résultats commencent à se montrer le bout du nez. Les acteurs de la MRC semblent sûrs que le projet aboutisse.
«Le fait que les gens voulaient être en télétravail, ça a permis de faire bouger des choses et d’accélérer tout le dossier de l’installation de la haute vitesse, avec la collaboration des ministres», a indiqué la présidente du CLD, Sylvie Beauregard.
«C’est un peu plate, parce qu’on n’avait pas besoin de la COVID pour savoir que la haute vitesse, c’est rendu nécessaire pour tout le monde, a déclaré de son côté Robert Desmarais. Pour différentes raisons, ça niaisait. On avait beaucoup de difficulté, nous et IHR Télécom, à avoir les permis pour installer la fibre dans les poteaux. Il y avait toujours des embêtements administratifs. À partir de l’été, on a mis sur pied, et je reconnais le travail d’Isabelle Grenier, l’attachée de Lyne Bessette, et de Johanne Gauvin du bureau d’Isabelle Charest, pour asseoir Bell Canada, Hydro Québec et IHR pour régler les problèmes un par un.»
Déjà, le dossier chemine et plusieurs résidences ont pu être branchées.
«Depuis trois mois, ça roule bien, a relaté M. Desmarais. On est rendus à 2000 portes desservies, ça a doublé dans les six derniers mois.»
L’accès à internet haute vitesse est également un point qui permet d’accroître l’attractivité de la région.
«Il y a des gens, s’ils veulent changer de région, c’est un facteur important s’il y a accès à internet haute vitesse, a affirmé M. Melchior. Ça joue pour beaucoup. C’est vraiment un critère pour les gens.»
D’ailleurs, la région a vu bondir le nombre de nouvelles constructions et de déménagement durant l’année.
«La région a été prise d’assaut par des acheteurs, des gens qui voulaient quitter la région de Montréal et vivre à la Québec, a indiqué M. Desmarais. On a également été très sollicités par des gens qui voulaient marcher dans des entiers, faire du vélo, jouer au golf!»
Aide aux entreprises
Les entreprises ont pu bénéficier de subvention du gouvernement du Québec via la MRC pour les aider durant cette période plus difficile, via le Fonds local d’investissement.
En tout, ce sont plus de 2,8 M$ qui ont été demandés à Québec de la part de Brome-Missisquoi. Ce sont 74 entreprises qui ont reçu des fonds via ce programme.
«Plusieurs entreprises ont appelé pour avoir toute sorte d’informations, a ajouté Robert Desmarais. Avec tous les programmes que le fédéral et le provincial ont sortis, c’était la jungle. Les entrepreneurs nous appelaient pour se démêler. Parfois, on les référait vers des programmes du fédéral ou du provincial.»
«Quand l’argent est venu de Québec pour aider nos entrepreneurs, c’est devenu une priorité au niveau de notre équipe, d’étudier des dossiers, a pour sa part affirmé Sylvie Beauregard. On a reçu de belles notes de reconnaissance à l’effet de l’efficacité de l’équipe, du soutien que l’équipe a donné aux entrepreneurs et on est encore là. Dès que Robert voyait que les sommes d’argent qui nous étaient attribuées, le fonds diminuait, on faisait d’autres demandes.»
Économiquement, la région s’est tout de même bien tirée d’affaire.
«Oui, plusieurs entreprises ont fait des demandes, mais notre manufacturier a bien roulé, a relaté Mme Beauregard. Il a vécu des défis d’approvisionnement, des défis de main-d’œuvre, mais somme toute, il s’en est bien tiré. Le CLD a fait l’embauche d’une conseillère aux entreprises pour les soutenir dans l’amélioration continue, les nouveaux procédés. Tout ça n’a pas arrêté.»
Le secteur touristique a connu un peu plus de difficultés, excluant les petites auberges et les gîtes.
De leur côté, les agriculteurs ont pu profiter de très bonnes conditions météorologiques cette année.
Ça a également été une excellente année pour la symbiose industrielle alors que pas moins de 1,7 M$ d’économie ont été réalisés.
Les mesures pour l’achat local ont aussi été très populaires, entre autres, avec les dollars mis sur pied par la Chambre de commerce de Brome-Missisquoi, qui ont littéralement fait fureur.