Une transaction qui renforce la capacité d’approvisionnement d’Olymel
PRODUCTION PORCINE. Le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, estime que la transaction F. Ménard – Olymel profitera aux deux parties.
Même s’il admet que l’acquisition de F. Ménard par Olymel constitue «un pas de plus vers la concentration du secteur de la transformation», M. Duval ne semble pas s’en formaliser.
«Quand on parle de concentration, on pense aussitôt à monopole, Mais, au Québec, la structure de prix est réglementée par une convention mise en place par la Régie des marchés agricoles (…) et Olymel est liée par cette convention, au même titre que les autres joueurs de l’industrie», explique-t-il.
L’éleveur de porcs de la Montérégie ajoute que la transaction n’affectera aucunement les producteurs qui continueront à toucher un prix reflétant le marché.
Le défi de la main-d’oeuvre
David Duval s’attend par ailleurs à ce que la transition se fasse en douceur.
«Je ne vois pas de mouvements brusques à l’horizon. F. Ménard a su établir de très bons liens avec ses employés et avec ses clients et il est important pour Olymel de ne pas brusquer personne. La majeure partie du personnel va sans doute rester en place, mais il y pourrait évidemment y avoir des départs volontaires», indique-t-il.
Le président des Éleveurs de porcs du Québec précise que F. Ménard est un joueur de premier plan et s’attend à ce que la présence de cette entreprise dans le giron d’Olymel contribue à renforcer sa capacité d’abattage et d’approvisionnement.
«Cette transaction devrait permettre de créer de la valeur ajoutée. Mais il ne faut pas oublier que toute la filière est confrontée au défi de la rareté de la main-d’œuvre. C’est un frein au développement de plusieurs entreprises dans notre secteur», indique M. Duval.
Ce dernier est également d’avis que l’acquisition de F. Ménard va rendre Olymel «plus compétitif sur le plan international» en lui permettant de cibler des produits de niche.