Le marché public de Farnham passe dans le giron de la Ville
COMMUNAUTÉ. La Coopérative de solidarité, qui gère le marché de la Station Gourmande, passe le flambeau. À compter du 1er janvier prochain, le marché public du centre-ville passera sous la gouverne de la Ville de Farnham.
Le feu n’est pas pris au marché de la Station Gourmande. Bien au contraire. Les consommateurs sont au rendez-vous et les maraîchers exposants font des affaires d’or. Certains d’entre eux ont même vu leurs profits hausser de 35 % cette saison, signe que le marché est en bonne santé. Mais comme toute organisation dirigée par une horde de bénévoles, l’essoufflement des troupes gagne du terrain. Un constat qui a mené l’organisation à s’asseoir avec les autorités de la Ville afin d’en arriver à un transfert des activités. Les discussions entre les deux groupes ont finalement abouti.
«D’emblée, la Ville est notre premier bailleur de fonds. Elle nous finance depuis le début. Et chaque année, c’était à refaire. On ne savait pas quel montant allait nous être alloué alors pour nous, ça devenait difficile de trouver quelqu’un (à la coordination du marché). On était un peu fatigué de cette recherche-là, de ne pas savoir, de commencer en retard (…). Au conseil d’administration, on patinait beaucoup», a expliqué la présidente de la Coopérative de solidarité, Sylvianne Tardif.
L’arrivée d’un nouveau conseil à la Ville a permis aux artisans de la coopérative de bâtir une relation sur de bonnes bases et d’entamer des négociations. Déjà propriétaire de la bâtisse qui abrite le marché, il était naturel que la Ville en devienne le gestionnaire, estime Mme Tardif.
«On voit ça d’un bon œil. Enfin, la Ville s’accapare de son marché et ça va être partie prenante de ses activités. Ça va être aussi plus facile sur le plan administratif, au niveau des demandes. Que la municipalité décide de s’investir autant dans l’achat local, c’est tout un appui pour les producteurs», a déclaré Mme Tardif.
Faire rayonner le marché
L’entrée en scène de la Ville de Farnham au marché public n’entraînera pas de grandes mouvances dans les semaines et les mois à venir. Les consommateurs et les habitués du rendez-vous des fraîcheurs continueront d’y retrouver toutes les saveurs des produits locaux.
«Quand on est arrivé (le nouveau conseil), on a donné 15 000 $ pour 2018, ce qui est trois plus de ce qui avait été remis l’année d’avant. Le comité du marché, ce sont des gens de cœur qui travaillent fort et je pense que c’est un devoir de la municipalité de donner un coup de pouce au marché. On ne le fait pas juste pour les maraîchers, on le fait pour la ville aussi. Ce marché-là, c’est un joyau et ça fait rayonner Farnham.»
Tant du côté du maire que du côté de la coopérative, le principal souhait est d’assurer la pérennité du marché et de maintenir une ressource permanente (à temps partiel) pour la logistique des opérations.
Quant au futur du marché, toutes les idées sont les bienvenues. Le maire Melchior n’écarte rien. Le retour du combat des chefs et la tenue de marchés hors-saison (Noël, temps des sucres, fête de Pâques) sont quelques-unes des idées qu’a avancées l’élu en entrevue avec lAvenir & Des Rivières.