La vie dans Brome-Missisquoi au temps de la Confédération
CULTURE. Le 150e anniversaire de la Confédération canadienne est l’occasion pour le Musée Missisquoi de piger dans sa riche collection plusieurs objets illustrant la vie de nos ancêtres en 1867.
De beaux vêtements, des poupées à la tête de porcelaine, des objets précieux comme une lanterne magique permettant de visionner des images peintes sur du verre, un chauffe-pieds, un appareil photo sur pied sont parmi les pièces exposées pour rappeler les événements marquants, mais aussi les habitudes de vie de l’époque.
Petits et grands événements y sont évoqués à partir d’extraits de gazettes, principalement tirées du journal The News and Frontier Advocate, publication fondée en 1848 à Philipsburg et qui déménagea ses pénates à Saint-Jean-sur-Richelieu deux ans plus tard.
«Aujourd’hui et désormais, tous et toutes, Canadiens et Canadiennes, nous célébrerons cette Journée de Fête», proclama ce journal pour souligner le 1er juillet.
Si le journal, de tendance conservatrice, était favorable au projet d’union tout comme l’opinion de la majorité dans le comté de Missisquoi, tel n’était pas le cas à Saint-Jean.
Cette journée-là, dans le comté voisin, des fanions ont été distribués pour célébrer et des lanternes en papier accrochées aux galeries des maisons.
Mais les gens avaient aussi d’autres préoccupations après le raid des Fenians l’année précédente.
«Ils craignaient aussi l’expansionnisme des Américains; les tensions constantes entre les États-Unis et la Grande-Bretagne rendaient les habitants nerveux. Il n’y avait que peu ou pas de moyens de défendre les communautés échelonnées le long de la frontière de sorte que l’idée d’un Canada unifié évoquait un pays en sécurité, aux yeux des gens d’ici», explique-t-on.