Pompiers-cadets: la brigade de Bedford prépare la relève

SÉCURITÉ INCENDIE. Bedford souhaite assurer la pérennité de son service de sécurité incendie en créant un groupe de pompiers-cadets bénévoles.

L’invitation s’adresse aux jeunes hommes et femmes de 16 à 18 ans qui ont le goût de relever un nouveau défi et de s’investir dans la communauté.

«Le métier de pompier, c’est pour les jeunes. Pour grimper dans une échelle, avec un appareil respiratoire sur le dos et une hache, une gaffe ou une lance à la main, il faut être jeune et en bonne forme physique», précise le directeur de la brigade de Bedford, Ralph Gilman.

Avec la formation d’un groupe de pompiers-cadets, le service de sécurité incendie de Bedford souhaite avant tout préparer la relève.

«Le recrutement des pompiers pose problème en milieu rural depuis quelques années. On a beau faire de la publicité, ça ne fonctionne pas toujours», indique M. Gilman.

Selon ce dernier, le métier de pompier est devenu une tâche accaparante qui demande beaucoup de disponibilité.

«Nous croyons qu’un jeune de 16 à 18 ans a plus de temps libre qu’un adulte dans la mi-vingtaine pour suivre les formations, prendre part aux pratiques, vérifier le bon fonctionnement des équipements et participer aux opérations de prévention. Lorsqu’il avance en âge, un individu va souvent consacrer plus de temps au travail et à la famille», ajoute le chef-pompier.

Un apprenti pompier dispose de deux ans pour compléter une formation de base obligatoire de 360 heures. Il pourra ensuite se perfectionner en suivant des formations spécialisées de 45 heures chacune. Cours de désincarcération, maniement d’une échelle, sauvetage des animaux lourds, opération d’un camion incendie, travail en espaces clos, sauvetage sur glace et sur les plans d’eau, ce ne sont pas les opportunités de perfectionnement qui manquent.

Avantages et responsabilités

En se joignant au groupe de pompiers-cadets, les participants s’engagent notamment à  assister aux exercices de la brigade et à voir à l’entretien de la flotte de véhicules. Ils seront également appelés à intervenir sur la scène d’un sinistre en remplissant diverses tâches de soutien (circulation, aide aux sinistrés, etc.).

Même s’ils ne sont pas rémunérés, les pompiers-cadets démontrant un vif intérêt pour le métier pourraient éventuellement avoir la chance de suivre la formation de base aux frais de la municipalité. Leur candidature sera en effet considérée lorsqu’un poste se libérera au sein de la brigade.

«La formation de base d’un pompier coûte environ 3 000 $ et l’achat de son équipement de 2 000 $ à 3 000 $ additionnels. Une ville a donc intérêt à sélectionner les candidats les plus sérieux avant d’investir dans leur avenir», ajoute le directeur de la brigade de Bedford.

Ce dernier estime que la mise sur pied d’un groupe de pompiers-cadets constitue un bon investissement et peut même contribuer à freiner l’exode des jeunes vers les grands centres urbains.

«Un jeune qui se joint au service de sécurité incendie va développer des liens d’amitié avec les autres pompiers. L’adhésion à un groupe d’amis va renforcer son sentiment d’appartenance à la communauté et l’aider à s’enraciner dans son patelin», signale M. Gilman.