Vols Bromont-Toronto: de plus en plus près du but 

AVIATION. La direction de l’aéroport de Bromont travaille actuellement sur un projet de liaison aérienne reliant Bromont et les villes de Gatineau et Toronto. Le journal Le Guide a appris que des discussions sont en cours afin de dénicher des clients potentiels.  

D’ailleurs, une rencontre a eu lieu récemment entre les dirigeants du transporteur aérien, Chrono Aviation, situé à Québec et des gens de l’aéroport.

«On tente de trouver des clients actuellement. Il peut s’agir de clients ordinaires ou des clients d’affaires. Il faut que les gens intéressés par ce projet souhaitent voyager de deux à trois fois par mois vers Toronto avec la possibilité de faire un court arrêt à Gatineau. On se donne quelques mois pour voir si un tel service est viable. Nous voulons aller attirer entre 40 et 60 personnes», souligne, Robert Blais, directeur général de l’aéroport Roland-Désourdy de Bromont, lors d’un entretien téléphonique.

Selon M. Blais, la sollicitation en cours est destinée à la vente de passes mensuelles. La clientèle ciblée devra se déplacer vers la capitale ontarienne entre 24 et 36 fois annuellement.

Si le nombre de passagers est au rendez-vous, le projet pourrait se mettre en branle au cours des prochaines semaines ou des prochains mois.

Robert Blais explique le choix de Chrono Aviation ainsi. «L’entreprise est déjà venue faire une présentation dans nos installations. Elle possède déjà une flotte d’appareils. On a regardé ce qu’ils avaient à nous offrir et le produit était très intéressant.»

Chrono Aviation: un service quotidien

Chrono Aviation a récemment lancé un service de route quotidienne à destination de Toronto en partance de Montréal et Québec. Ce concept a été lancé le 7 mars dernier. L’entreprise se compare d’ailleurs à Netflix.

«Le membre effectue un paiement unique mensuel. Par la suite, il peut voler autant de fois qu’il le souhaite au cours du mois. On offre un produit de qualité et la réservation est très facile grâce à une application mobile. Les voyageurs peuvent réserver en moins de 30 secondes», déclare au bout du fil, Dany Gagnon, vice-président de Chrono Aviation.

M. Gagnon indique que son entreprise mise sur la rapidité et l’économie de temps.

«Les voyageurs, qui utilisent notre compagnie aérienne, sauvent du temps. Ils n’ont qu’à se présenter 15 minutes avant le vol. Ils se stationnent à la porte. Les compagnies nationales demandent souvent à leurs clients de se présenter au moins une heure avant le départ. Chez nous, les gens sauvent 90 minutes. Ils vont aussi sauver du temps lorsqu’ils vont débarquer de l’appareil. Il n’y a pas de file d’attente», ajoute l’homme qui a cofondé cette entreprise en 2012.

Ce dernier reconnaît qu’il dessert une clientèle d’affaires ou des voyageurs qui doivent se déplacer au moins deux à trois fois par mois à Toronto.

L’entreprise a connu une croissance fulgurante. En près de quatre ans, elle est passée d’un avion et deux employés à dix avions et plus de 50 employés.

«On ne vend pas de billets d’avion. Nous sommes une compagnie de nolisement et c’est notre créneau. On veut que ça le demeure», affirme, Dany Gagnon.      

Des vols nationaux en partance de Bromont?

Soulignons que l’aéroport Roland-Désourdy de Bromont travaille toujours sur un projet parallèle, qui consiste à offrir des vols nationaux de Bromont vers Toronto avec des transporteurs majeurs comme Air Canada, WestJet ou Porter. D’ailleurs, la direction de l’aéroport et le gouvernement du Canada discutent de la possibilité d’offrir la fouille des passagers afin de pouvoir offrir cette liaison aérienne.

«L’idée est d’offrir des billets à destination de Toronto. Il pourrait y avoir des vols tôt le matin et des retours en soirée. Les pourparlers avec Ottawa vont bien. On a espoir que le projet se concrétise», avance Robert Blais.

Ce dernier a rappelé qu’une étude de marché avait été réalisée en 2012 pour la mise en place d’un tel projet.

Selon M. Blais, l’offre de vols Bromont-Toronto serait intéressante notamment pour les gens de la Rive-Sud de Montréal.

«Les gens de la Rive-Sud n’auraient plus à passer les ponts tôt le matin. Ils n’auraient plus besoin d’aller à Montréal, d’être pris dans les embouteillages et dans le trafic matinal. Les voyageurs pourraient emprunter l’autoroute 10 vers Bromont. De plus, les utilisateurs n’auraient plus à payer pour du stationnement», raconte-t-il.