Aréna de Bedford: une entente intermunicipale à l’horizon
LOISIRS. Selon le maire Yves Lévesque, une entente serait imminente dans le dossier de l’aréna de Bedford. Les 13 municipalités utilisatrices reconnaissent l’importance de sauver cette infrastructure sportive, mais réclament néanmoins des éclaircissements sur certains points.
«Bedford a rencontré les douze autres municipalités à tour de rôle depuis janvier dernier, le plus souvent à deux ou trois reprises. Toutes les municipalités ont endossé par voie de résolution le principe d’un partage du déficit. On a fait beaucoup de chemin en trois mois, mais il reste encore des détails mineurs à régler», résume M. Lévesque.
Tous les partenaires et futurs partenaires devraient se rencontrer à nouveau, à la fin avril, pour mettre la main finale au protocole d’entente.
«Sans vouloir mettre de pression sur personne, il m’apparait important qu’on se réunisse avant la prochaine assemblée mensuelle de chacun des conseils municipaux – soit avant le premier lundi de mai – car le temps file rapidement. Plusieurs associations de hockey mineur et clubs de patinage artistique tiennent leurs journées d’inscription en juin», prend soin de rappeler le maire de Bedford.
Entente de dix ans
L’entente intermunicipale, négociée entre Bedford et ses douze voisines, établit les droits et responsabilités de chaque partie.
En vertu de cet accord, Bedford assumerait la totalité des frais de mise à niveau de l’aréna (3,2M $ ou 5,2M $) et 20 % du déficit d’opération annuel alors que les douze autres partenaires absorberaient 80 % de ce même déficit.
Les statistiques du service des loisirs de Bedford démontrent en effet que l’aréna sert davantage aux non-résidants qu’aux résidants. En 2015, seulement trois des 16 membres du club de patinage synchronisé et 16 des 65 jeunes adhérant au club de patinage artistique habitaient Bedford. La même année, plus de la moitié (121 sur 211) des joueurs de l’Association du hockey mineur provenait de l’extérieur de Bedford.
La participation de chaque municipalité sera calculée en fonction de quatre variables: montant fixe de base, proximité de Bedford, population et richesse frontière, nombre d’inscriptions au hockey mineur et au patinage artistique.
Si tout va bien, la nouvelle entente devrait entrer en force dès septembre prochain pour une période de dix ans.
Situation critique
L’aréna de Bedford a été construit en 1973 et a déjà franchi le cap des 40 ans, alors que l’espérance de vie de la dalle de béton ne dépasse guère 30 ou 35 ans. Les conduites du système de réfrigération brisent régulièrement et les employés doivent faire des miracles pour les réparer.
«L’état de l’aréna n’en finit plus de se détériorer. Cet hiver, la dalle de béton a non seulement levé aux extrémités de la patinoire, mais également dans le centre, en raison du gel. La situation est de plus en plus critique», insiste le maire Lévesque.
Selon une évaluation sommaire, la mise à niveau de l’aréna pourrait coûter 3,2M $ (avec système de réfrigération R-404) ou 5,2M $ (avec système de réfrigération à l’ammoniac). Ce montant inclut l’installation de la dalle de béton, la mise en place du nouveau système de réfrigération, le remplacement des bandes et des baies vitrées.
«Le système à l’ammoniac est plus coûteux, mais a zéro impact sur l’environnement. Son utilisation permet de réduire les coûts d’opération, car il consomme moins d’énergie et permet de récupérer la chaleur pour chauffer le bâtiment et préchauffer l’eau utilisée par la resurfaceuse. Selon les experts, il est possible de récupérer notre investissement en sept, huit ou dix ans grâce aux économies d’énergie», indique M. Lévesque.
L’administration municipale de Bedford soutient qu’elle n’a pas les ressources nécessaires pour payer la totalité de la facture et espère pouvoir compter sur une contribution financière des gouvernements provincial et fédéral équivalant à 50 % des coûts.
«L’aréna de Bedford est une infrastructure régionale desservant une population de 17 000 habitants. La présence de l’aréna permet aux municipalités de la région d’offrir à leurs citoyens une gamme de loisirs très diversifiée. Il en va de même pour les établissements scolaires locaux. L’aréna contribue également à créer des emplois (employés municipaux, instructeurs, arbitres, juges de ligne, chronométreurs, etc.). Voilà pourquoi on doit pouvoir compter sur le support des députés Paradis dans ce dossier», ajoute le maire Lévesque.
Une entente à 13 partenaires
Treize municipalités pourraient adhérer à l’entente intermunicipale concernant le partage des frais d’opération de l’aréna de Bedford. Huit d’entre elles proviennent de la MRC de Brome-Missisquoi et cinq de la MRC du Haut-Richelieu.
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