Le maire Albert Santerre n’est pas au bout de ses peines

Albert Santerre sortira bientôt de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, où il séjourne depuis plus d’un mois, après avoir reçu une greffe de cellules souches provenant d’un proche parent. Le maire de Saint-Ignace-de-Stanbridge n’est pas au bout de ses peines pour autant, car il doit maintenant rester à l’écart, le temps de rebâtir son système immunitaire.

Considéré comme un homme en bonne santé, Albert Santerre a été éprouvé par la maladie à deux reprises au cours des dernières années. En 2014 d’abord, puis en 2015.

Les ennuis ont commencé en septembre 2014, quand M. Santerre a été victime d’une hémorragie des sinus, quelques jours avant les retrouvailles marquant le centième anniversaire de sa municipalité.

Puis, le 10 avril 2015, il a reçu un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë avant d’être traité d’urgence, pendant 28 jours, à l’hôpital Charles-LeMoyne de Greenfield Park.

À la fin juin de la même année, après deux séries de traitements de chimiothérapie, l’état de M. Santerre s’est détérioré de nouveau en raison d’une infection. Le patient a été traité en hémodialyse pendant toute une nuit et plongé dans un coma artificiel pendant une semaine entière.

Le maire de Saint-Ignace a cependant réussi à remonter la pente et a pu reprendre le boulot de façon graduelle, en août, après la période de vacances estivales. Il a cependant dû restreindre ses activités et éviter les lieux publics pendant plusieurs mois, en raison des déficiences de son système immunitaire.

Et la greffe

Albert Santerre a finalement reçu une greffe de cellules souches provenant d’un proche parent, le 1er mars dernier à l’hôpital Maisonnneuve-Rosemont, après plusieurs mois d’attente.

«J’ai dû m’astreindre à des traitements de chimio, sept jours avant la greffe. Ces traitements visent à neutraliser le système immunitaire et éviter tout rejet», précise le principal intéressé.

Depuis la transfusion, M. Santerre ingurgite des médicaments antirejet par mesure préventive.

«Je suis pratiquement nourri aux médicaments. J’en prends aux repas, mais aussi durant l’avant-midi, l’après-midi et en soirée. Je ne les compte plus…», signale-t-il.

Ce dernier doit également composer avec des pointes de fatigue et les effets secondaires des médicaments – tout spécialement depuis quelques jours – mais accepte la situation avec résignation.

Il convient de rappeler que le maire de Saint-Ignace est en isolement depuis la greffe et le demeurera jusqu’à la fin mars.

«Les visiteurs sont acceptés, mais doivent se présenter un seul à la fois, avec un masque, des gants et un sarrau», résume-t-il.

Après son hospitalisation, M. Santerre devra retourner à l’hôpital sur une base régulière pour les suivis et examens de routine (à chaque jour, puis à tous les deux ou trois jours, selon son état de santé). Son séjour d’une quarantaine de jours dans une maison d’hébergement de Montréal lui évitera bien des déplacements inutiles.

«Comme ça prend six mois à rebâtir un système immunitaire et un système musculaire, je prévois passer l’été bien tranquille à la maison.», indique-t-il.

Le maire Santerre n’a pas coupé les ponts avec le monde municipal pour autant. Il s’entretient régulièrement avec la directrice générale et les élus de Saint-Ignace, en plus de garder contact avec les maires des municipalités voisines.

«Le corps est malade, mais l’esprit est sain», prend soin de rappeler l’homme de 65 ans.