Les charmes de Brome-Missisquoi vantés aux États-Unis 

TOURISME. Les attraits de Brome-Missisquoi seront mis en valeur dans quelques villes du nord-est des États-Unis, avec comme objectif d’augmenter l’affluence de touristes lors de la saison chaude.  

Le CLD de Brome-Missisquoi entend lancer au printemps et à l’été une campagne de publicité destinée aux villes des états américains limitrophes, tels le Vermont, le Massachusetts et l’état de New York.

L’opération charme misera sur les séjours de courte durée (quatre jours et moins); elle se déploiera autour du magasinage, du tourisme actif et de l’agrotourisme.

Le taux de change s’insère dans l’équation de plusieurs voyageurs quand vient le temps de décider d’une destination, et c’est là-dessus qu’on souhaite capitaliser du côté du CLD.     

«On souhaite profiter de l’avantage concurrentiel que nous offre le taux de change pour faire des offensives auprès des citoyens américains. On veut leur dire qu’il y a des produits intéressants à venir consommer chez nous», indique Denis Beauchamp, directeur au développement économique du CLD Brome-Missisquoi.

On ne veut toutefois pas vendre la destination au rabais. Quand on fidélise une clientèle en se basant sur un avantage économique, dès qu’il n’y en a plus, elle délaisse l’offre.»

Selon lui, à l’heure actuelle, environ 3 % de l’affluence touristique des Cantons-de-l’Est est générée par nos voisins du Sud, ce qui «demeure somme toute marginal».

Présentée au conseil des maires de la MRC en milieu de semaine dernière, l’initiative a été bien accueillie. «C’est un pari qui est loin d’être gagné, mais nous serons capables d’en mesurer les retombées par la suite», souligne M. Beauchamp.  

«Un amalgame de petits trésors cachés»

Selon ce que révèlent les résultats d’une étude commandée en 2012 et 2013 par le CLD, le magasinage demeure l’activité favorite de ceux qui partent en courtes escapades. 

En l’absence de vastes centres d’achats, ce sont les plus petits commerçants, qui offrent une expérience unique, qui seront mis de l’avant, sans oublier la Route des vins, de même que les volets gourmand et culturel de la région. «On pense qu’au niveau de l’expérience et de l’authenticité, Brome-Missisquoi a beaucoup à offrir. Nous sommes dans une ère de tourisme expérientiel; les gens veulent surtout être en mesure de raconter une belle histoire lorsqu’ils reviennent chez eux.»  

L’ampleur que prendra la campagne est difficilement mesurable à ce stade-ci, indique M. Beauchamp, puisqu’on n’en est qu’au début de la planification et des discussions avec les partenaires. M. Beauchamp précise toutefois que les premiers échanges avec Tourisme Cantons-de-l’Est ont été fructueux. 

Entreprises, municipalités et chambres de commerce du territoire pourraient être appelées à jouer un rôle dans cette campagne. 

Une clientèle à regagner

La promotion touristique du Québec à l’étranger repose en grande partie sur le ministère du Tourisme. À cause de sa faible densité de population (50 000 citoyens étalés sur une superficie de 1600 km2), Brome-Missisquoi a des ressources financières limitées pour ce volet. «Faute de moyens, nous avions délaissé le marché américain et c’est l’une des raisons qui nous ont poussés à miser sur le tourisme à l’intérieur même du Québec, plus particulièrement le marché montréalais. Il s’agissait de concentrer nos efforts de façon à ce qu’ils nous rapportent plus, et ça a fonctionné», explique Denis Beauchamp, du CLD Brome-Missisquoi.

Pas une première percée

Ce ne sera pas la première fois que Brome-Missisquoi courtise la manne touristique américaine; en 2000, lors de la fête des Pères, une initiative avait été lancée, sous forme d’un cahier spécial destiné aux résidents du Vermont. Sutton, West Brome et Granby s’étaient alors mises de la partie.