Le maire Hüsler laisse entrevoir un gel de taxes

AFFAIRES MUNICIPALES. Les citoyens devront patienter jusqu’au 12 décembre avant d’être fixés sur les orientations budgétaires de la Ville de Farnham. Le maire Josef Hüsler laisse toutefois entendre que les élus pourraient très bien opter pour un gel de taxes.

«Une session de travail réunissant les élus et le personnel cadre aura lieu en novembre afin de déterminer les priorités et de finaliser le budget 2017. J’entends leur recommander un gel de la taxe foncière résidentielle et une baisse de la taxe foncière commerciale», indique M. Hüsler.

Ce dernier prend soin de rappeler que le conseil municipal a choisi, voilà déjà deux ans, d’abaisser la taxe foncière commerciale de façon graduelle pour faire en sorte que Farnham demeure compétitive sur le plan de la taxation vis-à-vis certaines municipalités voisines telles que Bromont et Saint-Jean-sur-Richelieu.

«Les commerçants ont pu bénéficier d’une baisse de taxes d’environ 0,10 $ du cent dollars d’évaluation entre 2012 et 2016», précise le directeur général, François Giasson.

Situation financière

Le maire Hüsler affirme que Farnham est en bonne situation financière et rappelle que la municipalité a pu bénéficier de revenus supplémentaires au cours des derniers mois avec la vente de terrains commerciaux au promoteur Denis Riel. Les transactions relatives aux terrains de Beaulieu Canada et de la succession d’Isidore Barabé apportent également de l’eau au moulin.

«Le secteur de la construction résidentielle a été un peu plus actif (7 567 000 $ en 2016 contre à 7 096 500 $ en 2015) et l’année n’est pas encore terminée. Il y a également plusieurs beaux projets commerciaux dans l’air», ajoute le maire de Farnham.

Orientations 2017

Déjà partenaire avec la Commission scolaire du Val-des-Cerfs pour  l’aménagement des quatre terrains de tennis à l’arrière de l’école JJB, la Ville de Farnham s’est également engagée à contribuer au financement de la construction d’un gymnase aux abords de l’école primaire Saint-Romuald.

«Les citoyens auront accès à sept terrains de tennis à compter du printemps 2017 et à un gymnase double – en dehors des heures de classe – à compter de l’automne 2017. C’est un bel exemple de partenariat entre le milieu scolaire et le monde municipal», précise M. Hüsler.

La municipalité entend par ailleurs inclure la réfection du boulevard Normandie parmi ses priorités 2017. Ce projet n’est pas éligible aux subventions gouvernementales.

«Depuis quelques années, la chaussée s’est dégradée de façon importante sur une bonne partie de ce boulevard. Il est grand temps d’y consacrer les sommes nécessaires au bien-être et le confort des citoyens de ce secteur», indique le maire de Farnham.

Autres projets

La municipalité est toujours déterminée à rénover le centre d’arts de la rue Saint-André et a soumis une demande de subvention de 2 482 680 $ au gouvernement provincial. Elle tient cependant à rappeler que le projet est lié à l’obtention d’une subvention et ne se réalisera pas sans l’aide de Québec.

«L’aide financière accordée pour ce type de projet s’élève à 60 % du coût des travaux. Si notre demande est acceptée, la Ville n’aura qu’à débourser 1 655 120 $ pour un édifice d’une valeur de plus de 4 M$. Il est même possible que les soumissions des entrepreneurs soient inférieures aux estimés et que la facture de la municipalité soit révisée à la baisse», signale le directeur général.

La Ville de Farnham a également soumis une demande d’aide financière à Québec et à Ottawa dans le cadre du programme FEPTEU (Fonds eau potable et traitement des eaux usées)  pour la réfection des réseaux d’aqueduc et d’égouts de la rue Principale (tronçon Meigs et base militaire), de la rue Yamaska (tronçon Saint-Paul et pont Arthur-Audette), du secteur des rues Pacifique, Saint-Louis et Victoria, du secteur des rues du Collège, de l’Hôpital, Sainte-Élisabeth et Yamaska est (près de l’école Saint-Romuald).

«L’aide financière accordée dans le cadre du FEPTEU est encore plus intéressante, le fédéral payant 50 % de la facture, le provincial 33 % et la municipalité 17 %. Advenant l’octroi de subventions massives, la Ville consultera également la population, car il y a fort à parier qu’elle devra aller en règlement d’emprunt pour supporter sa part de 17 %», affirme M. Giasson.

Farnham souhaite par ailleurs se prévaloir du programme PIIRL (Plan d’intervention en infrastructures routières locales) pour financer la réfection de la montée des Écossais. Le coût du projet est estimé à 700 000 $ pour 2 km de route

«Comme ce chemin a un caractère supra-local et est peu utilisé par les citoyens de Farnham, la municipalité pourrait bénéficier d’une subvention équivalant à 75 % du coût des travaux», explique le DG de la municipalité.