Le maire Yves Lévesque réfléchit à son avenir politique

MUNICIPAL. Les petites municipalités manquent cruellement de ressources. Une situation qui finit par entraîner un certain essoufflement chez les élus et employés municipaux affirme le maire de Bedford, Yves Lévesque.

«Si une ville veut grandir, ça prend des ressources humaines. Impossible de faire ça à deux ou trois personnes», insiste-t-il.

En poste depuis 2013, le maire de Bedford est de tous les dossiers et ne compte pas ses heures, comme plusieurs de ses homologues.

«Ça fait trois ans que je roule à 110 milles / heure. Force est d’admettre que ça peut devenir éreintant», ajoute-t-il.

Ce dernier laisse entendre que le personnel s’accommode très bien de la gestion des affaires courantes – le day-to-day – mais finit par manquer de temps pour la planification et le développement.

«Les défis sont grands, mais les moyens sont petits», illustre-t-il.

M. Lévesque soutient que le directeur général de la municipalité, Guy Coulombe, possède une solide expertise en matière de développement. Le problème, c’est qu’il n’a que très peu de temps à y consacrer.

«Le conseil cherche un moyen de le dégager au quotidien afin de lui permettre de mettre son énergie à la bonne place et de travailler sur le moyen et le long terme», explique le maire.

Le maire Lévesque signale que les défis sont nombreux et que Bedford a un solide potentiel qui ne demande qu’à être mis en valeur.

«On mène plusieurs dossier de front – le projet Héritage, la rénovation de l’aréna, la lutte aux cyanobactéries du lac Champlain –  et je dois admettre que c’est très stimulant», poursuit-il.

À un an du prochain rendez-vous électoral, M. Lévesque croit-il avoir tout le temps nécessaire pour réaliser tous les projets qui lui tiennent à coeur? Et, si ce n’est pas le cas, envisage-t-il de solliciter un renouvellement de mandat?

«Je suis toujours en réflexion. Rien n’est encore décidé», se contente-t-il de répondre, en habile politicien.