Dix ans de plus pour le site d’enfouissement de Cowansville?
ENFOUISSEMENT. TC Media a cherché à connaître la durée de vie utile du site d’enfouissement du rang Saint-Joseph, à Cowansville.
En vertu d’un décret ministériel émis en 1998, la Régie intermunicipale d’élimination des déchets solides de Brome-Missisquoi (RIEDSBM) dispose des autorisations nécessaires pour enfouir des matières résiduelles sur une superficie de 315 317 mètres carrés.
La RIEDSBM estimait en 2010 que le site pourrait suffire à la demande jusqu’en 2044 en enfouissant le maximum autorisé, soit 75 000 tonnes métriques ™ de matières résiduelles par année. En détournant de l’enfouissement 80 % de matière organique, on croyait être en mesure de prolonger la durée de vie utile du site jusqu’en 2057 pour un gain net de 13 ans.
Selon les plus récentes projections de la RIEDSBM, la durée de vie utile du site serait maintenant de 47 ans et pourrait être allongée de près de dix ans avec la valorisation de 10 000 tm par année de résidus organiques triés à la source.
«Si comme société, nous arrivons à réduire considérablement l’enfouissement dans le prochain demi-siècle, il est possible que la durée de vie du site soit encore plus longue», indique la directrice générale de la RIEDSBM, Carole Lebel.
Compostage
La RIEDSBM entend aménager une plateforme de compostage, dès l’été prochain, au site du rang Saint-Joseph entre la torchère et les bassins de captage du lixiviat.
La plateforme de compostage sera en mesure de valoriser 12 150 tm de matière organique, soit l’équivalent du volume annuel généré par les 21 municipalités de la MRC de Brome-Missisquoi et les municipalités de la partie ouest de la MRC de Memphrémagog desservies par la RIEDSBM.
Ce tonnage inclut notamment 2 000 tm de boues générées par les usines de traitement des eaux usées de Farnham et Cowansville, ainsi qu’une petite quantité de matières organiques provenant des ICI (industries, commerces et institutions).
«C’est autant de matière qui sera détournée de l’enfouissement à des fins utiles», rappelle Mme Lebel.