Tom Harding revient en cour le 12 mars
LAC-MÉGANTIC. La cause du Farnhamien Thomas Harding, accusé de 47 chefs de négligence criminelle ayant causé la mort, était de retour devant le tribunal, jeudi. Le dossier a toutefois été reporté en mars prochain pour fixer la date de l’enquête préliminaire.
Selon une employée du greffe criminel du palais de justice de Lac-Mégantic, Thomas Harding était présent, jeudi, devant le juge Conrad Chapdelaine. «Le dossier a été remis au 12 mars pour fixer une date pour l’enquête préliminaire», précise la dame.
Plus tôt cette semaine, le syndicat des Métallos a annoncé qu’il mettait 193 000$ à la disposition de Tom Harding et de son collègue Richard Labrie, deux anciens employés syndiqués de la défunte compagnie Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), pour les aider à défrayer les coûts juridiques reliés à leur défense.
En mai dernier, Me Thomas Walsh, qui représente Thomas Harding, avait décrié l’arrestation musclée qu’a subie son client. Le Farnhamien a été arrêté par le Groupe d’intervention tactique de la Sûreté du Québec alors qu’il réparait son bateau à l’arrière de sa résidence. Après une nuit en cellules, M. Harding a comparu au palais de justice de Lac-Mégantic où il a été formellement accusé de négligence criminelle ayant causé la mort de 47 personnes. S’il est reconnu coupable, M. Harding est passible de l’emprisonnement à perpétuité.
Rappelons que le 6 juillet 2013, un convoi de 72 wagons de la MMA a quitté Nantes à la dérive et a déraillé dans le centre-ville de Lac-Mégantic, une dizaine de kilomètres plus loin. Quarante-sept personnes ont perdu la vie dans l’incendie qui en a résulté et le centre-ville de Lac-Mégantic a été complètement réduit en cendre. Dès lors, une vaste enquête a été instituée par les forces policières. Des perquisitions ont notamment été réalisées dans les bureaux de la MMA à Farnham. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), de son côté, a dévoilé, dans son rapport final présenté en août 2014, que l’«exploitation douteuse» et la «faible culture de sécurité» de la MMA, jumelées au peu de vérifications de Transports Canada, sont en cause dans la tragédie.