Nicole Tarte: la tête à Farnham et le cœur en Afrique
ORPHELINS. Construction d’un poulailler et d’une porcherie, achat d’un réfrigérateur, mise sur pied d’un terrain de jeux. Les projets ne manquent pas pour Nicole Tarte. Cette Farnhamienne chapeaute une école en Zambie, un pays d’Afrique australe, afin de faire la différence auprès de ces enfants qui vivent dans l’extrême pauvreté.
L’aventure africaine de Nicole Tarte a débuté en 2007, mais la dame de 65 ans rêvait d’aider les orphelins depuis belle lurette. «Depuis que je suis jeune que je rêve d’aller en Afrique et d’enseigner aux enfants. J’ai aidé quelqu’un à devenir prêtre en payant ses études. J’ai demandé par la suite à ce garçon si je pourrais, un jour, aller en Afrique et voir les enfants. Il m’a dit oui», raconte la dame.
À son premier voyage en sol africain, Mme Tarte a «vu la misère.» «Je me suis demandé ce que je pourrais faire pour les aider. À mon deuxième voyage, j’ai visité des orphelinats et j’ai même passé une semaine avec des petites religieuses dans un orphelinat», se souvient-elle.
Lors de sa troisième visite, l’idée de faire construire une école ou un orphelinat fait son chemin. «Je cherchais quelqu’un d’honnête à qui je pouvais me fier. Le garçon que j’ai aidé à devenir prêtre m’a dit qu’il pouvait m’aider. Il a commencé à regarder pour acheter un terrain. Je lui ai dit que je voulais être dans un endroit où c’était les plus pauvres des pauvres», dit-elle.
Le village de Kapiri Mposhi en Zambie était l’endroit tout désigné. «Il y a beaucoup d’enfants vulnérables, beaucoup d’enfants laissés à eux-mêmes parce que leurs parents sont décédés», indique Nicole Tarte.
En 2007, la construction de l’école a débuté, mais ce n’est qu’en février 2013 que l’institution a officiellement ouvert ses portes. «La construction et l’achat du terrain ont coûté environ 50 000$. C’est moi qui ai financé. Je me suis dit qu’avec les sous que le Seigneur me donne j’allais les donner aux enfants.»
Vingt-cinq écoliers, âgés entre 5 et 7 ans, fréquentent actuellement l’établissement. «Cette œuvre est conçue spécialement pour venir en aide aux orphelins et enfants vulnérables. Notre but est de les aider à sortir de l’extrême pauvreté dans laquelle ils sont mis malgré eux. Sans cette aide, ils n’auraient pas eu accès à de la nourriture saine, accès à des médicaments, à des vêtements et des souliers et à une travailleuse sociale», explique la dame qui héberge également des personnes âgées à Farnham.
Des projets
L’école est aussi un centre d’apprentissage pour les enfants. «Les jeunes filles apprennent à faire la cuisine, la couture, la comptabilité et du jardinage. Les garçons peuvent apprendre la menuiserie, la plomberie et le jardinage», ajoute la missionnaire.
Cette dernière chérie de nombreux projets pour les enfants qu’elle considère comme les siens. Pour éviter la pénurie d’eau durant les sécheresses d’octobre et de novembre, elle souhaite faire creuser davantage le puits de l’école. «On souhaite aussi avoir des panneaux solaires parce qu’il n’y a pas d’électricité encore. Ça peut prendre encore un an ou deux avant que l’électricité se rende à l’école.»
Les panneaux solaires permettraient d’alimenter un réfrigérateur, un congélateur et un poêle. «Actuellement, ils font la cuisine sur un petit four à briquettes. C’est très long.»
La construction d’un poulailler et d’une porcherie, l’achat d’une trentaine de poules et de deux porcs et la mise sur pied d’un terrain de jeux figurent aussi parmi les plans. Un récent don de 20 000$ a permis l’achat d’un terrain où seront bâtis le poulailler, la porcherie et le terrain de jeux.
Des activités-bénéfices
Pour financer les différents projets, Nicole Tarte organise une vente de garage à sa résidence (41, rue des Citadins nord à Farnham) les 16, 17 et 18 mai. Elle planifie aussi la tenue d’un souper spaghetti au Club de l’Âge d’or de Farnham le 14 juin. Pour renseignement: (450) 293-2184. «Tous les profits vont à l’école», précise-t-elle. Un objectif financier? «C’est entendu que plus d’argent nous allons amasser, plus ça va nous aider à faire ce qu’on a à faire. On pourrait mentionner un montant, mais je crains que ce soit trop demandé. Je préfère laisser le cœur des gens parler de lui-même.»