La population estrienne appelée à croître de façon importante d’ici 2071

SOCIÉTÉ. Le portrait global de la population en Estrie sera appelé à changer dans les prochaines décennies. Sur l’ensemble du territoire québécois, la région la plus au sud de la province sera l’une des contrées à ressentir une importante hausse démographique.

Cette affirmation provient de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) qui a publié dernièrement un rapport sur les tendances démographiques 2021-2071.

D’ici 2051, le contingent d’Estriens et d’Estriennes devrait grimper de 24,5 %, selon l’étude (Perspectives démographiques du Québec et des ses régions 2021-2071) réalisée par l’organisme gouvernemental. Sur une note plus quantitative, la région, qui accueille présentement environ 500 000 personnes, dépasserait le plateau des 620 000 résidents en 2051.

À ce chapitre, seules les régions des Laurentides (26,9 %) et de la Capitale-Nationale (29,9 %) devancent l’Estrie, selon les estimations de l’ISQ. À l’inverse, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (-3,1 %) et la Côte-Nord pourraient connaître une décroissance démographique.

Pour l’ensemble de la province, la population québécoise, qui se chiffrait à 9 millions de citoyens en 2023,  pourrait compter 10 millions de personnes en 2054. Puis 10,6 millions d’individus en 2071.

Les jeunes et les aînés

Selon le scénario d’analyse de l’ISQ, les 20-64 ans en Estrie devraient passer de 280 000 à 328 000 personnes entre 2021 et 2051. Cette fraction de la population passerait de 56  % en 2021 à 53 % trente ans plus tard.

Du côté des 0-19 ans, les chiffres à ce niveau demeurent stables (20 % en 2021, 19 % en 2051).

Quant à la population aînée (65 ans et plus), elle pourrait atteindre les 174 000 personnes en 2051 (118 000 en 2021), soit une proportion de 28 %.

«En 2051, les 65 ans et plus pourraient représenter environ le tiers de la population dans cinq régions administratives : la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (33 %), le Bas-Saint-Laurent (30 %), ainsi que l’Estrie, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean (28 % chacune)», a laissé entendre l’ISQ dans son rapport publié au début du mois.

En 2071, la part des 65 ans et plus (plus de 2,6 millions de personnes) s’élèverait 25 %.

Des données profitables

Ce profil démographique réalisé régulièrement par l’Institut de la statistique sert à plusieurs entités gouvernementales, dont aux ministères de l’Éducation, de la Santé et de la Famille. D’autres organisations s’abreuvent aussi à partir de ces données comme la Société d’habitation du Québec.

«Nous travaillons étroitement  avec les différents piliers du gouvernement pour que nos données se réflètent dans les programmes et les décisions du pouvoir exécutif», explique Frédéric Fleury-Payeur, démographe à l’ISQ.

De nouvelles projections démographiques concernant les municipalités et les MRC de la province seront diffusées à la fin de l’automne.

Avec la collaboration de Maad Chaara