125 nouveaux étudiants pourront être formés en fabrication métallique industrielle
ÉDUCATION. La députée de Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, a annoncé un investissement de plus de 5,1 M$ pour permettre à 125 nouveaux étudiants de prendre part à l’une des trois formations en fabrication métallique industrielle en alternance travail-études au Campus Brome-Missisquoi.
Vingt étudiants en soudage-montage, quatre-vingt-dix en opération d’équipement de production et quinze en usinage pourront donc bénéficier de cette formation.
Les sommes investies seront utilisées entre autres pour rémunérer les étudiants en milieu de travail et appuyer les entreprises dans le cadre d’acquisition d’équipement et de matériel nécessaire.
« Ça met de l’avant l’importance de la concertation avec les acteurs du milieu et qui démontre que nous tenons compte des réalités de chaque région en développant des initiatives qui répondent aux besoins spécifiques de chacune d’elles, a déclaré Mme Charest lors de l’annonce lundi. Le marché du travail a grandement évolué ces dernières années. Pour faire face aux défis de main-d’œuvre et recruter des travailleurs qualifiés, les entreprises doivent innover et accroître constamment leur attractivité. La formation et le développement des compétences des travailleurs sont assurément de bons moyens pour appuyer l’essor de nos entreprises. »
Le directeur général de PERFORM, le Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle, Carl Boily, est très heureux de cette annonce et martèle l’importance de ce secteur dans l’économie du Québec.
« Ce sont 95 000 emplois répartis à peu près partout au Québec, soutient-il. C’est 20 % du produit intérieur brut manufacturier de la province, 20 % des exportations manufacturières et 20 % des emplois manufacturiers. C’est surtout un secteur sur lequel beaucoup d’autres secteurs priorisés par le gouvernement du Québec s’appuient, qu’on parle de la santé, du virage vert, le virage technologique, la construction ou la stratégie d’aluminium. »
CAMPUS BROME-MISSISQUOI
Le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs et la Commission scolaire Eastern Townships, qui dirigent conjointement le Campus Brome-Missisquoi, sont aussi très contents des sommes investies.
« C’est essentiel que nous innovions quant aux façons d’enseigner et de former le personnel pour toutes sortes d’industrie, a déclaré le président de la Commission scolaire Eastern Townships, Michael Murray. Cette approche, qui inclut différents intervenants, est essentielle. Je suis très heureux au nom de notre communauté anglophone particulièrement que notre centre a été choisi pour ceci. C’est une opportunité extraordinaire pour nos jeunes anglophones de devenir confortable dans un milieu de travail en français. »
« Ce qui est intéressant aussi avec cette approche, c’est la reconnaissance de la formation professionnelle comme étant un levier important de développement économique, pour nos jeunes, nos communautés, a ajouté le directeur général du Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs, Carl Morissette. La pénurie de main-d’oeuvre, la productivité des entreprises, oui, ça concerne l’ensemble des acteurs de notre communauté. Le fait d’avoir un projet qui rejoint tant les industries que les centres de formation ou les différents gouvernements est pour nous très important. »
ENTREPRISES
Confrontées à une pénurie de main-d’œuvre d’employés qualifiés dans ce domaine, les entreprises se réjouissent de ce type de programme qui permet une intégration plus facile au marché du travail.
C’est le cas de BRP, à Valcourt.
« Nous, on est chanceux, ça fait déjà plusieurs années qu’on fait affaire avec le Campus, explique le technicien en formation et développement des compétences chez BRP, Richard Lefebvre. On a plus d’une dizaine de travailleurs qui ont passé par un programme identique à ça. L’alternance travail-études, ça a été super payant pour nous. Nos travailleurs se sont développés tout en travaillant chez nous à travers des stages. Ils sont prêts beaucoup plus rapidement. On sent aussi un lien d’attachement qui s’est créé. »
« Quand ils ont terminé leur formation, il n’y avait plus de courbe d’apprentissage, renchérit le chef d’équipe en intégration et développement des compétences chez BRP, Martin Doyon. Ils connaissaient déjà leur rôle et le travail. Ça a ôté de la pression sur ces travailleurs-là et, aujourd’hui, le taux de rétention est de 100 %. Au Campus, ils ont une rigueur très élevée avec les élèves. Quand le travailleur arrive chez nous, il est beaucoup plus prêt aux défis du marché du travail. »