Ottawa renouvelle son programme d’aide au secteur du vin
VITICULTURE. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il prolongera le Programme d’aide au secteur du vin, lancé en juillet 2022, et visant entre autres à appuyer les vignobles du pays avec leurs différents défis, que ce soit ceux liés au climat qu’à ceux en lien avec l’économie.
La députée fédérale de Brome-Missisquoi, Pascale St-Onge, était du côté du vignoble Léon Courville, vigneron de Lac-Brome pour souligner que des sommes de 177 M$ seront investies sur les trois prochaines années dans ce programme.
» On sait qu’ils font face à des défis importants et on doit investir pour les aider à surmonter les difficultés, a-t-elle déclaré. On n’a qu’à penser aux enjeux liés à la main-d’œuvre, à ceux en lien avec les changements climatiques. Ça vient donner un coup de main. «
La directrice générale du Conseil des vins du Québec, Mélanie Gore, également présente lors de la visite de la ministre St-Onge, s’est grandement réjouie du renouvellement du programme.
» Pour nous, ça tombe à point, a-t-elle affirmé. En ce moment, les vignobles québécois sont continuellement en croissance. Il y a beaucoup de vignobles au Québec à taille humaine. Ils ont besoin de soutien financier des gouvernements. C’est la base pour développer les vignobles. «
Lors de la première mouture du programme, ce sont environ 158 M$ qui ont été répartis en fonction de la production des différents vignobles canadiens.
De ce nombre, 2 M$ sont allés directement à une quarantaine de vignobles de Brome-Missisquoi.
» Dans Brome-Missisquoi, c’est une activité économique qui est très importante, a ajouté Mme St-Onge. La région avait été nommée par le New York Times comme étant une des destinations de l’été 2023, entre autres, grâce à la Route des vins. «
» On trouve ça plaisant que les gouvernements se rendent compte que nous sommes une industrie à haut potentiel de développement, a commenté Mme Gore. Les vignobles comme celui ici, oui, il fabrique et vend du vin, mais crée également de l’agrotourisme dans les régions. Ça reste des points d’intérêt pour le tourisme local et de l’extérieur. «
La ministre St-Onge a d’ailleurs insisté sur le fait que les vignobles et les agriculteurs doivent être appuyés pour faire face aux changements climatiques.
» Il faut en faire plus pour lutter contre les changements climatiques, mais il faut aussi aider les agriculteurs, et les vignobles en font partie, a-t-elle soutenu. Ils sont les premiers à être affectés. Si on veut préserver le garde-manger du Canada, et d’une partie du monde, il faut prendre ça au sérieux, investir pour améliorer les techniques agricoles et assurer l’avenir de nos agriculteurs. «
Le vignoble Léon Courville, vigneron, où se tenait l’annonce lundi, avait pu bénéficier de l’aide d’Ottawa via ce programme.
» On a utilisé le montant qu’on a reçu du programme pour lutter contre le gel printanier, a indiqué la propriétaire du vignoble, Anne-Marie Lemire. C’est ce qu’il fallait qu’on règle. On a amélioré certaines opérations aussi. On essaie d’être plus productifs en ce moment. C’est beaucoup là-dedans qu’on investit, autant à l’intérieur que dans les champs. «